Récemment, un papyrus est découvert dans une réserve du musée du Louvre. Il s'agit d'un texte grec à peine lisible, surmonté de petits signes étranges. L'enquête entreprise par l'archéo-musicologue Annie Bélis, révèle qu'il s'agit d'une très ancienne partition grecque et plus particulièrement d'une tragédie, une Médée. Une particularité grammaticale du texte permet d'en identifier le compositeur, Carcinos Le Jeune, un auteur cité par Aristote dans sa Rhétorique, où le philosophe et précepteur d'Alexandre le Grand cite quelques vers de cette tragédie. Mais comment décrypter la musique de la Médée ? Un manuscrit médiéval, décrivant le système de notation musical antique grec, les Tables d'Alypius, va se révéler être une véritable " pierre de Rosette". C'est lors d'un concert, donné dans le prestigieux théâtre antique d'Arles, que nous donnerons à entendre au public, avec la Médée de Carcinos rendue à la vie, un monde sonore que l'on croyait disparu à tout jamais : la musique de l'Antiquité grecque.