318 Document (s)

Ce 13ème album studio est réalisé conjointement par Nicola et Oli de Sat. Pendant plusieurs mois, les pièces du puzzle de ce disque, le plus mystérieux et le plus envoûtant d'Indochine, s'assemblent. Quelques invités prestigieux participent à cet opus en tant que co-auteurs, interprètes ou co-compositeurs. Le mixage s'est fait à Los Angeles dans le studio personnel de Mick Guzauski (Daft Punk, Pharrell Williams, Jamiroquai, Talking Heads) et le mastering a été fait par Chab (Daft Punk, Air, Kavinsky, Woodkid... ). Erwin Olaf, un des plus grands photographes contemporains, a réalisé la pochette.

Comme son nom l'indique la famille est à l'honneur dans cet album. Douceur des sentiments qui lient les membres d'une même famille ou d'une famille d'adoption, petites histoires de fratries, complicité avec les grands-parents : différents liens sont abordés ici avec tendresse ou espièglerie.

Cinq archets de haute volée pour une seule voix d'où rayonnent des tempéraments complices, des natures profondes et un humour décapant : c'est le pari de cette formation 100 % féminine, imaginée par Geneviève Laurenceau, comme un espace de créativité et d'exploration pour développer l'expérience exigeante et riche du quintette à cordes. Si le thème est universel et intemporel, il s'incarne ici dans le son incandescent, le lyrisme généreux et la dynamique pulsée qui caractérisent les cinq musiciennes.

Certains entendront là une forme de maturité. Disons plutôt que la chanteuse Zara McFarlane prend, avec ce troisième album, une autre orientation. Sans doute initiée par la couleur actuelle d'une certaine garde du jazz britannique portée par la machine Brownswood : l'hybridité exaltée, l'Atlantique noir glorifiée. En 2011, cette jeune Londonienne d'origine jamaïcaine, voix de velours entre jazz et néo-soul, se révèle discrètement avec Until tomorrow. Trois ans après, elle fait son retour avec If you knew her qui lui vaut un Mobo Awards dans la catégorie jazz. Sur ce troisième album, elle met les pieds dans le plat. La production est signée par le batteur Moses Boyd, qui lui-même doit quelques-unes de ses influences aux Grandes Antilles. Ainsi, Arise fait la part belle aux origines caribéennes de la chanteuse (un autre originaire des West Indies est de la partie en la personne du fameux saxophoniste Shabaka Hutchings). Elle ne met plus du tout sa voix en avant, laissant de côté le jeu sur les timbres qui la caractérisait jusqu'alors.